Prévention des RPS : impliquer tous les acteurs de l'entreprise - ARACT Centre
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Prévention des RPS : impliquer tous les acteurs de l’entreprise

Cette grande entreprise, de plus de 1 000 salariés, conçoit et fabrique des produits spéciaux à destination de l’automobile et de l’industrie électromécanique. Elle produit également pour le secteur de la rechange automobile.

 

Description

Depuis longtemps, l’entreprise de préoccupe des conditions de travail de ses salariés. Elle a mené des actions sur la prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) et sur les conduites addictives, dans le cadre de démarches associant systématiquement instances représentatives du personnel, managers et encadrants.

 

Demande 

L’ARACT est sollicitée par la direction du site, via l’assistante sociale, sur les questions de risques psychosociaux. En effet, l’entreprise est concernée par le plan d’urgence élaboré par le ministre du Travail en septembre 2009.
Prête à engager une démarche de prévention du stress et des risques psychosociaux, la direction est en attente d’éléments de définition, à partager au sein de l’entreprise, et reprères de méthode, afin d’être autonome sur ce thème.

 

Démarche

L’entreprise a constitué un groupe pluridisciplinaire de 22 personnes, composé de la direction d’établissement, des deux responsables des ressources Humaines, des deux infirmières, du médecin du travail, de l’Assistante sociale (pilote du projet), du responsable HSE et des animateurs HSE, de 6 membres élus représentant les 3 CHSCT du site, et de plusieurs managers. Cependant, si elle a l’habitude de conduire ses différents projets sur un mode participatif, c’est la première fois qu’un groupe est composé de la sorte et se réunit pour travailler sur les risques psychosociaux.

 

L’ARACT propose alors d’animer une formation de 2 jours pour l’ensemble du groupe. L’objectif est de fournir des éléments de connaissance sur le stress au travail et les risques psychosociaux (définition, impacts sur la santé et l’organisation…) mais aussi d’apporter des repères méthodologiques pour aider à construire et conduire le projet. La première journée est centrée sur des éléments de définitions et de présentation globale de ce type de projet de prévention. La seconde journée porte sur des outils et méthodes pour initier la démarche et organiser les actions à mener dans l’entreprise. La formation est réalisée par 2 intervenantes de façon à organiser des temps communs collectifs du groupe pluridisciplinaire, mais aussi en aménageant des temps simultanés en sous-groupes.

 

Cette première journée permet de travailler ensemble sur les qualificatifs utilisés, de mesurer les différents enjeux pour agir en prévention et d’identifier ce qui est important et partagé par les membres du groupe.
Les conditions d’écoute ainsi que la capacité à pouvoir travailler ensemble commencent à émerger lors de cette première journée, mais son contenu déstabilise les participants, dont la culture industrielle les pousse plus spontanément vers l’action immédiate.

 

La seconde journée de formation débute par la mise en commun des travaux initiés par les participants sur les indicateurs de risques psychosociaux. C’est l’occasion de montrer, de façon très concrète, lors des échanges, en groupe complet ou en sous-groupe, comment chaque fonction peut contribuer à la démarche. Notamment, les représentants des salariés sont rassurés quant à la prise en compte de leur point de vue.
Le résultat de cette seconde journée de formation est fort et partagé par le groupe pluridisciplinaire. « Il y a eu des moments où l’on ne s’est pas toujours compris, puis ça s’est clarifié. La neutralité de l’animation l’a facilité » évoque l’un des élus du CHSCT, et « le grand résultat atteint, c’est la confiance et le dialogue entre nous » complète l’un des responsables des ressources humaines.

 

Bilan 

Quatre mois après la formation, cette dynamique collective est toujours active et a permis de faire progresser la démarche interne. Les situations rencontrées dans l’entreprise sur les risques psychosociaux sont maintenant abordées et traitées au sein du groupe pluridisciplinaire, dans un esprit serein. L’objectif initial de la Direction était que tout soit abordé et travaillé au sein du groupe pluridisciplinaire complet. Aujourd’hui, la maturité et la confiance qui se sont établies permettent de confier des missions spécifiques à des sous-groupes. Cette organisation, gage d’efficacité, ne semblait pourtant guère envisageable au démarrage du projet.

 

Les membres du groupe se sentent maintenant « outillés » pour l’action, connaissent leurs ressources en interne et sont prêts à se tourner vers l’extérieur en cas de besoin. Ainsi, travailler au “comment faire ensemble” avant de débuter l’action s’avère une condition nécessaire pour engager efficacement un projet de prévention des risques psychosociaux.